Dans le cadre du festival « Ceci n’est pas un festival » le vendredi 29 novembre 2024 20h avec Florent Losson, Dena, Freddy Tougaux et Denis Richir
Alexandre Dumas n’aurait pas pu les inventer, ni Marvel. Ces 4 fantastiques de l’humour aux rires déployés sont différents, et ont le point commun d’avoir des univers qui s’emboîtent.
Commençons par le flamant rose Flamand, Dena.
Dena nous la raconte, car les femmes s’y retrouvent dans sa galère d’être une femme en milieu hostile d’homme. Elle complète ce tableau par le mot « liberté ». L’écriture en humour qu’elle partage est issue de sa triple identité : belge, flamande et iranienne. Et ce qui m’a le plus surpris dans son stand-up, c’est son trait d’esprit, zébré comme un éclair logique que je partage souvent: l’absurdité du monde. S’il y a un leader dans ce quatuor, c’est elle.
» – Tout est bon dans la femme… Enfin, si elle ne dit rien, c’est le plus jeune qui joue avec cela, Florent Lesson. Attention, c’est à prendre avec la poêle woke que vous avez sous la main (voir mon précédent article sur ce festival de fadas belges qu’est « Ceci n’est pas un festival » à l’Episcène) et c’est pour cela que c’est irrésistible de drôles ris. Et aussi parce qu’il n’est pas belge. Enfin, pour nous « gens du sud » il vient du Nord, enfin, il est né en Moselle, ce qui ne change rien à l’affaire, mais pour les belges oui. Disons que peut-être les moséliens sont catalogués par les Belges comme des sudistes français, et ce décalage, il en fait une force pour nos zygomatiques. Et si vous voulez être réveillé par un gars qui ne comprend pas pourquoi il n’ait pas payé plus qu’une femme dans le milieu associatif (travail dont il retire une plus grande fierté), écoutez le Réveil de Tipik ou regardez la websérie Les Anonymes aux côtés d’Inno JP, Farah, Gaëtan Delferière ou encore Emilie Croon.
» – Ne faites pas d’enfant pour ne pas perdre notre langue » ça pourrait être un résumé des punchlines de Denis Richir. Ce linguiste humoriste, issu de l’improvisation, d’un milieu sans problème, il a réussi sa vie et c’est là où c’est drôle : il se prend en exemple. Effectivement, si on y pense, quand on est d’une famille pauvre ; on peut y arriver même si les études coûtent un bras, ou si on ne peut pas inviter sa moitié au restaurant. Son côté, qui ne se la trompe pas, nous trompe énormément et il ne faut pas le confondre avec un éléphant.
Tout droit sorti de nulle part (enfin, de l’été dernier d’un théâtre anonyme d’Avignon), Freddy Tougaux est aussi connu en Corée du Sud qu’au Japon avec son tube planétaire où même Taylor Swift lui envie « ça va d’aller » (qui devrait être dans toutes les playlists des pays francophones) et il est aussi célèbre à Avignon où il va refaire l’OFF en deux fois, car l’année dernière, c’était une première ? Hein, vous n’y comprenez rien ? C’est un peu normal, Freddy est le Mercury de l’humour. Il ne vous montre pas comment rire, il vous démontre que le rire est universel avec le sel des mots. Il est le Brel de nos rires, c’est dire qu’il faut cesser mon écriture pour ne pas vous influencer sur le fait d’aller le voir en tournée et au festival de juillet prochain.
Des 4 fantastiques de l’humour, c’est le Thor qui n’a forcément jamais tort de tordre les mots.
Cet équipage bien dirigé par le maître de cérémonie, Bruno COPPENS, le Pesquet de l’humour, cette soirée, est à remettre dans les chaussettes de Noel de l’Episcène. On a hâte de leur retour.
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