Création Off Avignon 2024, 16h25, le Figuier Pourpre
La matinée était si belle, à part un petit coup de brise ça et là, que la mer et le ciel paraissent une seule et même texture, comme si des voiles étaient suspendues tout là-haut dans le ciel, ou que les nuages étaient tombés sur la mer »
Virginia Woolf, » la promenade au phare «
Ce récit dramaturgique, est une histoire qui mêle le texte de Virginia Woolf « La promenade au phare » est qui se résume ainsi : une soirée d’été sur une île au large de l’Écosse. Mrs Ramsay exerce sur la famille et amis un pouvoir de séduction quasi-irrésistible. Un enfant rêve d’aller au Phare. L’expédition aura lieu dix ans plus tard, un beau matin d’été. Au bouleversement des Ramsay, l’histoire répond au chaos de la Première Guerre mondiale. De la paix, il ne reste plus aux survivants désemparés, désunis, qu’à reconstruire sur les ruines.
La pièce qui nous est présentée est autre : Une femme, peut être double de Madame Ramsay, est incarnée. Le double est sans patrie, sans enfant, et sans homme. Libre de faire ce qu’elle a envie. Madame Ramsay est en attache et tâche à être conforme, elle s’oublie en pensant aux autres.
Cette pièce soulève ce qu’est l’objectivité au théâtre. Dans la pure tradition de Zola, « Lumières, lumières, lumières » s’attache à être vrai, et insiste sur la vérité nue des sentiments en rejetant le drame romantique.
L’interprétation se joue à l’instinct, ou ne montre pas le travail en amont ; et révèle l’action du personnage.
« Lumières, lumières, lumières » saisit le réel constaté d’un drame de la grande et petite histoire du monde. Cet équilibre subtil entre analyse, vérité, poésie, et interprétation ; une sorte de document du drame de la vie fait l’expérience de ce récit théâtralisé.
A voir.
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